Au bout de nos peines - Corneille, Soprano

Je sais attendre c’est dur quand on attend dans la brume\nQue le salut n’est pas sûr, tout comme ce train je présume\nEt il y a comme un rien de chaleur, peut-être ma main dans la tienne\nIl n’en reste que pour quelques heures. Mais qu'à cela ne tienne\nPromis ! On s’en sortira\nPromis ! On est presque là\nÇa fait trop longtemps qu’on attend\nSur les quais de gare de la chance\nVers le bout de mes peines\nVers le bout de mes peines\nL’hiver fait trembler tes lèvres, mais ton courage me sourit\nQuelle élégancen tu me rappelles qu’on peut être fauché et digne\nY en a qui semblent avoir eu leur tour, et nous on gèle jusqu’aux veines\nOui on attend toujours, mais qu'à cela ne tienne\nJe sais qu’attendre c’est dur\nSurtout, quand on sait que rien dans ce désert nous promet la verdure\nMais je suis de ceux qu’ont la tête dure\nCar j’ai appris que la patience est la plus belle des vertus\nAussi la plus belle des tortures\nQuand je vois que la chance court vers nous sur le dos d’une tortue\nMême si les trèfles à 4 feuilles ont du mal à fleurir\nMoi j’ai bâillonné mes larmes avec mon plus beau sourire\nCar j’y crois moi\nA ces menottes qu’on desserre\nA ce beau soleil en plein hiver\nA ces rêves qu’ont le coeur qui bat\nA ce gong victorieux après ce non combat\nNon ne me lâche pas la main car j’ai besoin d'ça\nBesoins de croire même une seule seconde que mon tour viendra\nTa présence et tes mots me servent d’oxygène\nYeah, jusqu’au bout de nos peines\nJe sais attendre c’est dur\nMais on s’en sortira c’est sûr